Le Togo s’apprête début 2025 à franchir une étape historique dans son système politique en passant d’un régime présidentiel à un régime parlementaire.
Cette transformation, inscrite dans le cadre de la réforme constitutionnelle instaurée par la Ve République, marque une évolution significative vers une gouvernance plus représentative et stable.
En début d’année, le processus débutera avec l’organisation des élections sénatoriales. Ce scrutin permettra la constitution de la chambre haute, composée de représentants régionaux et d’autres membres désignés selon les critères fixés par la nouvelle Constitution. La chambre basse, déjà en place avec les députés élus, complétera ce nouveau cadre parlementaire bicaméral.
Une fois les deux chambres constituées, leurs membres se réuniront pour élire le président du Conseil, qui deviendra le chef de l’exécutif. Ce poste remplacera celui de président de la République en tant que détenteur du pouvoir exécutif.
Ce président du Conseil sera responsable de la conduite des affaires publiques et travaillera en étroite collaboration avec les deux chambres pour adopter les lois et orienter les politiques nationales.
Le rôle du président de la République sera réduit à une fonction honorifique, symbolisant l’unité de la nation sans exercer de pouvoirs exécutifs.
Le chef de l’État actuel, Faure Essozimna Gnassingbé, dont le mandat a été marqué par des réformes significatives, devrait logiquement devenir le premier président du Conseil, assurant ainsi une continuité et une stabilité durant cette transition historique.
La mise en place de ce régime parlementaire vise à renforcer la stabilité institutionnelle : En répartissant les pouvoirs et en instaurant un équilibre entre les deux chambres, le Togo aspire à réduire les risques de blocages politiques et à garantir une gouvernance harmonieuse.
Le système va assurer une meilleure représentation du peuple : Le système parlementaire, basé sur une interaction étroite entre les élus des deux chambres, offrira une voix plus forte aux régions et aux différentes composantes de la société togolaise.
Enfin, le régime parlementaire est destiné à promouvoir la démocratie participative : En permettant aux parlementaires d’avoir un rôle central dans la désignation du président du Conseil, la réforme renforce l’idée d’une démocratie plus inclusive.