©Panainfos(Lomé, le 08 janvier 2025)-Dans un rapport intitulé « Sommets dédiés à l’Afrique : quel impact sur l’industrialisation et le développement ? », les auteurs s’interrogent sur les retombées des sommes Afrique/puissances mondiales sur le développement du continent.
Dans le document, les auteurs du rapport ont épluché les nombreux sommets entre l’Afrique et les puissances mondiales qui se sont déroulés au cours de l’année 2024. Entre autres, Sommet Italie-Afrique, 1er Sommet Afrique-Corée du Sud et Forum Chine-Afrique (FOCAC).
Le rapport rappelle, dans la même veine, que ces rencontres sont soldées chacune par des annonces d’intentions d’investissements et des signatures d’accords, pour plusieurs milliards de dollars.
Au regard des secteurs et des visés par ces accords, le rapport estime, que seuls les intérêts stratégiques et des pays hôtes sont pris en compte par ses investissements annoncés tambour battant.
Plus loin, les auteurs du rapport martèlent que toute la bactérie des accords signés par les pays africains au cours de ces sommets, sont de nature, non seulement à réduire l’Afrique au rôle d’exportateur de ressources brutes, mais aussi à protéger les intérêts des entreprises étrangères qui investissent sur le continent, plutôt que ceux des pays africains.
Alternatives
Comme solution, le document propose que les pays africains puissent renforcer leur capacité de négociation, face à ces accords souvent orientés vers les intérêts stratégiques et géopolitiques des pays développés et des puissances émergentes.
Les auteurs insistent également sur la nécessité pour les pays africains de renforcer leur pouvoir de négociation en adoptant une approche unie, avec un rôle accru pour l’Union africaine (UA) qui siège désormais au G20.
“En plus de coordonner leurs positions, les pays africains doivent également renforcer leurs capacités en matière de négociations avec leurs partenaires ainsi qu’avec les grands groupes internationaux. Ils peuvent dans ce cadre compter sur l’aide de la Facilité africaine de soutien juridique (African Legal Support Facility – ALSF), une organisation créée par le groupe de la Banque africaine de développement (BAD) pour fournir un soutien pratique lors de la négociation d’accords contractuels entre les gouvernements africains et les investisseurs”, propose le rapport.
Pour rappel, le montant global des intentions d’investissements annoncés lors des principaux sommets dédiés à l’Afrique, qui ont été organisés depuis l’an 2000 par trois puissances occidentales (Etats-Unis, Europe, Japon) et quatre pays émergents (Chine, Inde, Russie, Arabie saoudite) dépasse les 770 milliards de dollars.
Gabriel BLIVI